Seul parmi la foule...

Trylaar avancait calmement dans le temple. Si, au hasard des couloirs, il rencontrait un padawan perdu, ou un jedi voulant parler, il s'arrêtait de marcher, pour executer la demande de son interlocuteur. Au bout d'une heure, il trouva un banc de pierre, et s'assis dessus, pour médier.

Il avait fait bien du chemin depuis LOK. Il savais parler, et était respecter de nombreux padawans de son âge, et apprécier de tous les Jedis de l'ordre, comme un "Padawan aussi calme qu'efficace". Il est vrai que l'étude du combat au sabre lui prenait du temps, mais il en passait encore plus à la maîtrise de la force, et à l'apprentissage de moult choses, dont les langues et la littérature. Il repensait à sa vie de Padawan. C'était à l'époque son seul moyen de ne plus être un esclave, alors il mit toutes ses forces à étudier tout se qu'on lui demandait d'étudier. Mais maintenant, il suivais sa formation par amour de la république, mais également car il considerait désormais l'ordre comme sa famille.

Et ses pensées s'arrêtairent sur le Jedi qui avait été son Maître depuis son arrivée au Temple. Il l'avait laisser au Temple il y a plusieurs semaines de cela, à cause d'une mition "Trop dangereuse pour un Padawan". Le conseil ne voulait lui donner aucune réponse à ses questions, mais au fond de lui, il avait ressentis la mort de son Maître.

Mais il savait que se laisser aller à la tristesse était dangereux, alors il parcourais le Temple, aidant tout Padawan ou Jedi ayant besoins d'une quelconque aide, s'entrainant avec qui le voulait bien, ou allais à la bibliothèque, lisant tout documment lui tombant sous la main...

Il méditait ainsi, jusqu'à se que les pas précipités d'un Padawan d'environ 6 ans se fassent entendre dans le couloir. Il l'appela d'une voix douce et triste, comme il en avait l'habitude lorsqu'il pensait. Il lui demanda pour quelle raison il courrais, et quand il lui dit qu'il courrait dans le simple but d'arriver plus vite dans ses quartiers, il le pris par les épaules et lui expliqua calmement les vertues de la patience, chez un Jedi comme chez un être vivant quelconque. Il connaissait le Maître de ce jeune Padawan, et savais qu'il se tuait à lui expliquer la même chose. Son explication ne fit pas réfléchir le jeune Padawan, qui continua de courrir.

*Au moins, j'aurais essayer...*

"Il ne voudrait pas vous voir triste après tant de temps, Padawan," murmura une voix douce et feutrée à l'oreille du Zabrak. Ou peut être son interlocuteur avait-il juste parlé suffisamment doucement pour que l'Apprenti seul puisse l'entendre?

Calen était arrivé sans un bruit, suivant le son de la harpe comme un chien suit une odeur. A présent qu'il était là, les Chevaliers, Initiés et Padawan passèrent leur chemin, comprenant que le Maître voulait sans doute parler seul à seul avec Trylaar.

"La peine, comme tous les autres sentiments, est faite pour être ressentie. Mais il faut que vous acceptiez de la laissez partir, Padawan. Rappellez vous: 'Il n'y a pas de mort, il y a la Force.' "

L'androgyne accorda un sourire compréhensif au jeune zabrak. Sa voix velouté semblait complètement incapable de se teinter de la moindre agressivité ou animosité. L'avait-on déjà vu gronder un Initié l'ayant heurté au détour d'un couloir? Jamais. Calen était le modèle même du Maître Jedi tendre et toujours à l'écoute.

Comme à son habitude, Calen portait des vêtements mettant en valeur sa silhouette androgyne. Il paraissait efféminé? Et alors! Si c'était la volonté de la Force, il n'avait pas à se cacher. Ses cheveux violets caressaient le col de sa tunique qui semblait regrouper toutes les couleurs que les nuages peuvent prendre par beau temps, allant donc du blanc le plus pur au gris perle. Le haut du corps était moulant et marquait sa taille alors que les manches s'élargissaient de la même manière que les manteaux habituels. Le vêtement descendait jusqu'à la mi-cuisse, resseré aux hanches par une ceinture noire. Les jambes du Jedi étaient recouvertes par un pantalon moulant d'un blanc très pur, si près du corps et fin qu'on aurait put le prendre pour un collant. Enfin, il portait des bottes jusqu'à la mi-mollet dont le cuir était d'un beau gris perle.
Ses vêtements n'étaient pas neufs, mais soignés et en bon état. La lumière pâle, habituelle des matins de Coruscant donnait à sa peau une teinte presque irréelle, légèrement dorée.

"Peut être veux-tu que nous aillons marcher un peu?"

Il désigna une direction, comme s'il avait pu voir la planète-ville à travers les murs du Temple et qu'il désignait ses hautes tours de transparacier et de durabéton.

"Qui sait, l'animation des rues de la Capital te changera peut être les idées?"

Trylarr fut agréablement surpris, et pour plusieurs raisons. Maître Faayen avait tout son respecter, en tous cas plus qu'aucun autre Maître (en supposans la chsoe possible), car il était se qu'il voudrais être: respecté, charismatique, mais passient et discret, malgré son haut rôle. Il avait certes se squalités, mais dans une bien moindre mesure.
Il était également aréablement surpris, car il aimais la compagnie, et le fait qu'on lui reproche quelque chose était pour lui un cadeau, et non une punition, car il éviterai de reproduire son erreur.

Lentement, Trylaar s'arrêtat de jouer, avant de répondre au Maître, tout en carressant la tête de son serpent

"Certes, vous avez raisons Maître. Mais sa perte m'attriste, et je voulais évacuer ma tristesse, pour mieux acceuillir celle des autres, si cela peut les aider."

Sa voix était emplie de respect et d'admiration.

"J'accepte également votre propositon avec grand plaisir. Je jouerai de la harpe en chemin, mais cette fois si, je jouerai quelque chose de plus neutre, ou joyeux, celon se que je vous préférez."

Il se leva pour profondément s'incliner devant le Maître, en signe de profond respect. Il mis sa harpe à portée de mains grâce à la force, et pincat les cordes à tonalités neutres, appaisant ainsi ceux qui passaient à portée d'écoute...

"Je n'ai pas raison, parce que je ne suis pas toi. Je peux essayer de te comprendre, mais tu es le seul qui puisse laisser partir cette tristesse. Les vérités ne sont pas des exactitudes, mais des questions de point de vue. Si de ton point de vue, j'ai tord, tu peux me le dire. Et si tu désires garder ta peine malgré mes conseils, je ne t'en voudrais pas, car elle n'appartient qu'à toi. Mais prend garde à ne pas trop t'y attacher, car la peine peut mener à la colère... qui mène au côté obscure et à la souffrance."

Calen ne reprochait rien au jeune Padawan. En vérité, il ne reprochait jamais rien à personne. Il conseillait, mais n'imposait pas ses décisions. Il posa une main rassurante sur l'épaule de son cadet et ne put s'empêcher de rougir un peu en entendant le ton du jeune zabrak. L'admiration qu'il suscitait le surprenait toujours, car il n'avait vraiment pas l'impression de faire quelque chose d'exceptionnel... il était juste lui même, et pour dire vrai, il ne se sentait pas beaucoup plus compétent qu'un simple Chevalier! Mais les autres Maîtres avaient l'air de croire qu'il était un bon Jedi... alors Calen se disait qu'au fond, c'était peut être un peu véridique. Le Conseil ne mentirait pas, et puis ils ne l'auraient pas élu membre du Conseil à vie s'il avait été complètement empoté!

"Jouez l'espoir... jouez l'espérance aussi bien que vous jouiez la tristesse, et je vous chanterais un poème que j'aime beaucoup"

La plupart des Maîtres et Chevalier tutoyaient les Padawan et les Initiés. Tout était une affaire de hiérarchie. Calen, lui, alternait bizarrement les "tu" et les "vous", passant du respect à une formule plus amicale selon les paroles à dire. Et puis... il mesurait tout de même trente centimètres de moins que Trylaar! Aussi, il ne pouvait pas se considérer comme totalement supérieur... en tout cas, pas parce qu'il était membre du Conseil. Ce genre de différences ne le dérangeait pas, mais ils faisaient tout de même un drôle de couple.
Si Faayen n'avait pas été si bien vêtu, on aurait pu se demander, de loin, qui était le Padawan et qui était le Maître.

Mais de près... de près, Maître Calen Faayen irradiait. Dans la Force, il était une fontaine de lumière, pure, calme et apaisante...

"C'est un serpent?" demanda t-il soudainement. En tant que Jedi, il avait sentit la présence du reptile, mais il était toujours curieux de demander. Comme un enfant innocent qui n'a pas peur de questionner. "Comment s'appeller t-il?"

Il n'avait pas dit 'a t-il un nom'. Car toutes les créatures, de la plus grande à la plus petite, de la plus douce à la plus rude, avait un nom.
C'était dans la nature des choses.

"Bien sûr, si tu considères mes questions comme mal placées... ou juste que tu ne souhaites pas répondre, je ne t'obligerais pas. Personne ne peut décemment imposer sa volonté à un autre être vivant."

Trylaar se rassis, se servantde la Force pour jouer un air bien plus enjoué que le précédent.
Aux premiers Propos du Maître, il répondit

"Vous ne m'imposez pas de point de vue, mais vous m'en offrez un nouveau, qui est bien plus sâge que le mien. Même si je suis le seul à pouvoir évacuer ma tristesse, la présence d'autres êtres vivants avec qui je peut converser m'emplis de joie."

Il dit ses mots en toute sincérité, comme à son habitude. La musique gagnait en bonheur, jusqu'à provoquer des élcats de rires aux tout jeunes padawans qui passaient dans le couloir; jusqu'à faire rire bon nombre de Jedi traversant le couloir.
A la question du Maître, Trylaar pris le serpent dans sa main, le laissant s'enrouler autours de son bras. Cette question semblait l'émouvoir.

"Votre question n'est pas mal placée, au contraire. C'est le premier ami que je me suis fait en quittant la fosse à serpent du Hutt qui m'avait pour esclave. A vrai dire, c'est lui qui m'a aider à m'enfuir. J'ai décidé de le nommer "Ami", car je n'avait aucune éducation, et c'était là le seul ami que j'avais."

Ces souvenirs fesaient sourrire Trylaar. Non pas le sourrire que l'on a en repensant à une stupidité, mais celui d'un moment heureux.

"Vous n'êtes pas le seul qui puisse la faire partir... mais vous êtes le seul qui puisse décider de la laisse s'en aller. Le rire d'un enfant ne peut ramener la joie que si le coeur qui l'entend accepte la joie qu'il transmet."

Calen était sensible à la musique qu'il l'était aux moeurs de ses compagnons Jedi. La musique du zabrak lui attira un sourire doux et joyeux, et sa présence dans la Force sembla rayonner alors que son don d'apaisement se liait aux notes dansante, que la Force elle même, par son intermédiaire, accompagnait la harpe de vagues de paix.

"Ami", répéta le Jedi, clignant de ses yeux violets. "C'est un beau nom, et s'il le mérite, c'est sans doute que tu dois avoir gagné son affection."

Le sourire de l'androgyne s'étira un peu plus et ses prunelles bleutées restèrent quelques secondes perdues sur le corps luisant du serpentard. Il était conscient que sa phrase devait être un peu obscure, mais qu'importe. Les mots, en fin de compte, n'étaient de mots... des choses bien illusoires par rapports aux sentiments et aux actes.

"Et notre chanson? Voulez vous l'entendre, Padawan?" demanda t-il en sautant sur ses pieds, un sourire réjouit et enfantin sur les lèvres. Il espérait secrètement que Trylaar reste assis. En effet, en étant debout, Calen n'était pas beaucoup plus grand alors qu'une fois que le zabrak se serait levé, la différence de taille serait certainement saisissante.

Le Maître, en une attitude juste un peu trop calme pour être enfantine, joignit les mains devant sa bouche et ferma les yeux, comme pour se remémorer des paroles depuis longtemps passées sous silence. Il resta ainsi une dizaine de secondes, puis souleva ses paupières diaphanes et écarta ses mainsde devant sa bouche.

"Honore ceux qui chevauchent les dragons,
En parole et en actes, en faveur et pensée,
Des mondes furent perdus ou sauvés
Par les dangers qu’ont bravés les Dragons.

Ô lèvres, donnez libre cours à la joie, aux chansons,
Portez l'espoir sur l'aile des dragons

Battez tambours, sonnez clairons,
Tintez harpes, et marchez soldats
Flammes, brûlez ; herbes, flambez
A l’heure où l’Etoile Rouge quittera
La nuit pour escalader l’horizon !

Ô lèvres, donnez libre cours à la joie, aux chansons
Portez l'espoir sur l'aile des dragons!

Qui veut, peut!
Qui tente, réussit!
Qui aime, vit!"

(La "chanson" est en faite une compilation des divers poèmes D'Anne McCaffrey pour la Ballade de Pern, surtout pour Le Vol du Dragon. Vala.)

Par marque de respect, Trylaar ne bougat pas lorsque le Maître se leva.
La chanson était d'autant plus belle que son interprète avait une voix qui inspirait à tout coeur plus de sentiments qu'il ne voulait en contenir.
Pris dans un élan de bonheur, Trylaar se mit à chanter

" Il porte son espoir en monture, son amour en bouclier et sa haine en épée.
Il est loin de chez lui et rien ne va.
Il est loin de chez lui et il rentre à grands pas.
Il est loin de chez lui, mais son coeur bat.
Loin de chez soi, rien ne va.
Loin de chez soi, aucun coeur de bat.
Il est loin de chez lui mais le vent ne l'arrête pas.
Il est loin de chez lui et aucun obstacle ne l'arrêtera.
Loin de chez soi, le vent soufflera.
Loin de chez soi, un obstacle t'arrêtera.
Il est loin de chez lui car là bas on ne le veut pas.
Peu lui importe ici où là bas, car il sera toujours rejeté.
Fier chevalier des temps moderne, qui défend les valeurs d'avant, rejetés du présent.
"


Trylaar chantait ses mots avec une étrange passion. Cette chanson parlais à la fois de lui et de son ancien Maître, tout dépendait de la facon dont on la prennait... Cette chanson avait réveillée beaucoup de tristes souvenirs en Trylaar, qu'il décida d'enfouir à tous jamais...


[HJ: la "chanson" est en fait une partie de l'un de mes poèmes. Donc interdiction de copier sans mon accord )

"Mais un Jedi, même loin du Temple, reste un Jedi", ajouta Calen lorsque Trylaar eu terminé sa chanson. Il fronça les sourcils. C'était une bonne poésie, mais dans la bouche d'un Padawan, elle le dérangeait. La haine en épée? Toujours rejeté? C'en était presque divinatoire... d'où venait cette chanson? Il faudrait qu'il demande à Yoda s'il l'avait déjà entendue et ce qu'il en pensait.

Le Maître secoua la tête. Lui même ne savait pas de quel monde venait sa chanson, ni qui l'avait composée. Il s'agissait de la berceuse que lui chantait sa mère, avant de s'endormir, avant qu'il parte pour le Temple. L'androgyne n'était pas triste en pensant à elle, puisqu'il avait toujours sa berceuse pour rester relier à elle.
Il l'avait toujours imaginée petite, les yeux violets et la peau pâle sous un épais rideau de cheveux d'argents. Sa mère, depuis que ses souvenirs s'étaient estompés, était une silhouette de rêve qui, il le savait, n'était sans doute pas du tout comme il l'avait imaginée.
Mais ça n'avait, au fond, pas vraiment d'importance. Il se souvenait de sa voix. Il n'avait pas besoin d'en savoir plus, car il l'aimait autant qu'il aimait l'univers tout entier.

Son visage pâle sembla soudainement soucieux et cette expression effaça l'illusoire jeunesse de ses traits. Il était toujours aussi frais et souple qu'à ses vingt ans, mais un esprit ayant dépassé la soixantaine, même intemporel, avait suffisamment appris la sagesse pour qu'elle vieillisse ses traits.
L'image fut fugitive et il reprit vite ses traits calmes, apaisants et compréhensifs.

"Le jour se lève. Nous devrions y aller maintenant, sinon il fera trop chaud... et je dois m'entretenir avec Maître Yoda ce matin. Debout, mon jeune ami! J'ai bien envie d'aller rendre visite à la Chancellière."

La remarque du Maître plongea Trylaar dans le doute, quand aux origines de la chanson... il se l'était rappelé instinctivement, mais dans une langue autre que celle qu'il avait appris au Temple. Il s'en était souvenu dans une langue comme ressurgie du passé, mais le présent l'avait chanté dans sa langue d'adoption...
Cependant, la proposition du Maître l’enchantait

"Vous avez raison. Et découvrir cette ville de ne fera pas de mal."

Depuis son arrivée sur Coruscant, les seuls moments où il avait quitté le temple était lors d'une mission. Il passait tout son temps à étudier les arts Jedi, la musique, la littérature, les langues, tout ce don son ancienne vie l'avait privé. Il n'avais jamais chercher à sortir du temple, même pour prendre l'air, qui était de toutes façons bien plus pure dans le temple que dans la rue. Il se leva, tout en parlant au Maître

"Je vous suivrais donc"
Dit-il dans une profonde révérence.

Calen laissa échapper un murmure bizarre lorsque Trylaar fut debout, ou plutôt lorsque le Maître put juger de sa taille par rapport à celle du zabrak. Le haut de son crâne arrivait à peine au menton du Padawan, et l'androgyne était sûr et certain qu'un ou deux sénateurs nouvellement nommés et passablement ignorants appelleraient le jeune Jedi "Chevalier", le prenant, lui, pour un simple Padawan.
Et bien temps mieux! Il gloussa discrètement en pensant à leur embarras lorsqu'il corrigerait cette erreur.

Ce n'était pas une moquerie méchante, mais Calen n'avait jamais vraiment aimé les politiciens. Il avait confiance en la Chancellière, mais il avait parfaitement conscience qu'il se sentirait moins à l'aise avec elle si elle n'avait pas été une ancienne Jedi.
Et pourtant, il avait l'esprit très ouvert.

"Découvrir? Oh... nous n'allons pas voir grand chose, si on considère la vraie nature de Coruscant. Pour cela, il nous faudrait plus qu'une moitié de matinée. Mais le Sénat est certainement un meilleur endroit pour commencer à visiter la ville-monde que les bas quartiers."

Meilleur... au point de vue architectural, surtout. Par tous les Siths! Seule la Force pouvait savoir à quel point une telle concentration de politiciens pouvait être nocive pour la santé mentale des Jedi doués d'un don d'empathie extrèmement dévellopé. Ce qui n'était, et Calen s'en réjouissait, pas son cas. Ressentir toutes les pensées des autres... c'était effrayant, et le Maître se contentait parfaitement de pouvoir seulement capter des émotions, comme le commun des Jedi, et non entendre le brouaha de Coruscant dans sa tête.
Ses oreilles étaient amplement suffisantes.

Il commença à marcher d'un bon pas vers la grande porte qui donnait, en matière de vue, directement sur le Sénat. Sa démarche était aérienne et flottante, si bien qu'on pouvait aisément se demander s'il n'était pas encore plus léger que sa frêle silhouette ne le laissait croire.

"Un petit conseil, Padawan: une fois au Sénat, gardes toi bien de te défaire de tes boucliers mentaux... certains Sénateurs pensent parfois trop fort pour leur bien."

Trylaar eu beaucoup de mal pour ne pas rire en voyant le Maître glousser. Il se contenta de se mordre les lèvres, dans un sourire franc et invitant au rire.
La première remarque le fit également sourire, car il n'ayant jamais réellement quitté le temple, il ne connaissait de Coruscant que les spatios ports...
Le conseil du Maître le rendit soudain plus grave et sérieux. Il se rappelait vaguement d'avoir déjà entendu le mot "Sénateur" sur Lok. Ses souvenirs étaient flous, mais il ne voulait pas y repenser. Il se décida de se concentrer sur son "bouclier mental".

Au moment où il s'apprêtait à suivre le Maître, un jeune padawan, d'une dizaine d'années, lui demanda timidement s'il pouvait lui empreinter sa harpe, qu'il trouvait très jolie. Trylaar souris, et lui répondit que tout se qui lui appartenait, appartenait aux autres Jedi s'ils le désiraient, et qu'il pouvait donc prendre la harpe, avec pour seul consigne d'en prendre soins et de lalui ramener quand il rentrerai. Le jeune garçon lui dit un grand "merci", et courut à travers le couloir, harpe à la main.

En quelques pas il rattrapa le Maître en quelques pas, puis ralentit l'allure pour se tenir à son niveau.


[HJ: tu crée dans la section appropriée??]

(un dernier message pour la sortie du Temple. On ira directement au bureau et j'écrirais le chemin parcourut en résumé)

"Comment fais-tu pour maîtriser correctement tes grands bras et tes grandes jambes? N'est-ce pas affreux de voir le monde de si haut? Tu n'as pas un peu le vertige?"

Calen avait toujours eu le plus grand mal à se mettre à la place des personnes plus grandes que lui. Il ne se rappellait que trop bien son adolescence durant laquelle il lui arrivait de se prendre la tête dans la porte des appartements de Yoda, celle-ci étant à la taille du petit être vert et non à la sienne. En tout cas, il était sûr et certain qu'être grand était mauvais pour la souplesse et l'équilibre. Voir tous ces jeunes Jedi qui ressemblaient à des moulins à vent tant leurs bras avaient grandis vite le faisait toujours rire.
Les humains, dans les premières années de leur vie, pouvaient être aussi comiques que les herbivoires de Naboo qui, à peine sortis de l'oeuf, trébuchaient d'une grotesque manière.
Grotesque, mais affreusement attendrissante.

"Je crois que nous allons bien rire, au Sénat. Ce sera très drôle lorsqu'on va encore m'appeller Padawan. Pourtant je suis un vieux crouton! Profites en pour leur montrer qu'ils ont tord, tu n'auras pas toujours l'occasion de faire rougir un politicien."

Trylaar ris de bon coeur. Sa grande taille lui avait jusque là été bénéfique. S'il n'avait été plus grand lors de son esclavage, les autres l'auraient massacré sans pitié, comme il était souvent "coutume", et il n'aurait jamais pu s'échapper... Il trouvait même qu'être grand et large d'épaule était un bon moyen de persuasion, sans pour autant en venir aux muscles.

"Non Maître, ma taille ne me gêne aucunement, ni même ma carrure. Je leurs doit en quelques sortes la vie, alors autant ne pas les renier. Mais laissez moi vous contredire quand à votre remarque dégradante à votre égard: certes vous n'avez plus 20ans, mais votre âge ne vous rend que plus respectable et compétent..."

Il suivis le Maître jusqu'à la sortie du temple, puis jusqu'au Sénat.