A la recherche du Comte.

[Provenance: Les Bas Fonds - La Guilde des Chasseurs de Primes - [bâtiment] bar]
Caleb avait emprunté un speeder à la Guilde pour se rendre plus rapidement dans un endroit où il espérait trouver Dooku: la C.B.C.I., dont il était le propriétaire. Sur le trajet, il avait longtemps ruminé, se demandant pourquoi il avait accepté cette mission. Puis il s dit qu'il avait besoin d'argent pour vivre, et que cette mission était pour l'instant le seul moyen d'en avoir.
Il fut sur place en quelques minutes, et décida de traîner un peu dans els centres commerciaux, repérant de bons endroits où il pourrait chercher un emploi plus stable qu'à la Guilde. Après dix bonnes minutes de recherches, il se décida à aller à l'accueil de la C.B.C.I. et de voir si le Comte Dooku était là ou non. Il entra donc, et resta de marbre face à la grandeur du hall d'entrée. Il se dirigea vers un des guichets où il n'y avait encore personne, et s'adressa à l'hôtesse:

"Bonjour, j'aimerais savoir si le Comte Erebor Dooku est présent, j'aurais à lui parler."

Il s'était efforcé d'être le plus poli et le plus respectueux possible, et bizarrement, il avait réussi. Maintenant, il ne lui restait plus qu'une chose à faire: rester planter devant ce maudit guichet et d'attendre qu'on daigne lui dire si le Comte était là ou non.

*Mon pauvre Caleb, dans quoi tu t'es embarqué cette fois ci?*

L'hôtesse droïde observa un moment Caleb semblant le détailler, puis annonça d'une charmante et agréable voix synthétique :

"Monsieur le Comte est actuellement en rendez-vous extérieur. Souhaitez vous prendre un rendez-vous ? En ce cas veuillez m'indiquer votre identité et le motif de votre visite. Dans le cas contraire puis-je lui transmettre un message ? Veuillez également me précisez le caractère d'urgence de votre requète."

Caleb fronça des sourcils. Ce genre de droïdes peu bavards ne donnait jamais de détails, et ça l'embêtait bien. Il ne savait pas vraiment ce qu'il devait faire: essayer de savoir où il était, rester ici à l'attendre ou prendre rendez-vous? Il réfléchit un certain moment, ne sachant quelle attitude adopter. Il soupira longuement, puis décida de répondre au droïde:

"Et bien je suppose que si je vous demande où ce situe le Comte Dooku vous allez me répondre que vous n'êtes pas autorisé à me le dire, je préfère donc attendre ici qu'il revienne, à moins que cela ne pose problème?"

Il regarda le droïde, se demandant vraiment ce qu'il allait lui répondre. Il n'aimait pas prendre rendez-vous, surtout dans ce genre de situations. Il voulait que tout soit fini le plus rapidement possible, et la meilleure solution qui lui convenait le lus était de rester ici à attendre que le Comte en est fini avec son "rendez-vous extérieur".

La secrétaire droïde ne répondit pas en effet à la première question de Caleb, mais répondit à la seconde :

"Monsieur le Comte est une personne très occupée, et je crains que sans rendez vous, vous risquiez d'attendre longtemps, sans obtenir la moindre certitude de parvenir à l'apercevoir. Il n'y a par contre aucun problème à ce que vous l'attendiez néanmoins dans l'un des fauteuils disposés à cet effet dans le hall. Si vous changiez néanmoins d'avis, monsieur je demeure à votre entière disposition."

Caleb émit une vague série de grognements qui pourrait très bien être interprété pour du Shiiriwok. Il répondit un vague "merci" au droïde d'un ton plutôt mécontent, et alla s'asseoir -ou plutôt s'affaler- dans un des fauteuils proches de l'accueil. Il s'ennuyait ferme, mais au moins ne risquait-il pas sa vie. Il regardait les gens passer, et se rendit compte que même les wookies avaient des comptes bancaires ici! Beaucoup de personnes regardaient cet homme affalé dans son fauteuil qui semblait attendre quelque chose d'improbable, et Caleb leur renvoyait un regard plutôt hostile, ce qui avait pour effet de leur faire dévier le regard. Un Mon Calarmi vint s'installer près de lui, et ils parlèrent longtemps de vaisseau et de diverses planètes dans sa langue, ce qui eut pour effet de détendre Caleb et de lui faire passer le temps. Mais après le départ du Mon Calarmi, il recommença à s'ennuyer ferme, se tournant littéralement les pouces en attendant que se politicien véreux doublé dune ordure d'anti-républicain ramène son postérieur embourgeoisé par ses titres de noblesse, qu'il finisse sa mission au plus vite!

[Provenance : Ténébreuse présence au Temple/Dans le Temple/Le Temple Jedi.]

Dans un silence bien inhabituel, la puissante et féline voiture du Comte se rangea sur un flanc du QG de la richissime C.B.C.I.
Un homme habillé d’un long vêtement sombre mais de bonne facture, s’en extirpa avec hâte et rapidité.
Malgré toutes ces précautions, un groupement de journaliste et badauds en tout genre commença a s’agglutiner contre la petite porte de service où Erébor venait de pénétrer.
Aussitôt, un quadruple rangé de droides s’interposa, menaçante.

Dooku, arrivé dans le Grand Hall, prit l’ascenseur thermique qui l’amena au 144éme étage de l’immeuble ; étage complètement occupé par les salons du Président de la corporation.
Il confia son chapeau et ces gants en cuire de Serenno a son assistante artificielle qui siégeait devant les lourdes portes
Celles-ci s’ouvrirent puis se refermèrent immédiatement derrière le Sénateur.
Il s’asseya ensuite confortablement sur un fauteuil a grand dossier, tout en se servant un verre de Kirsch. Il contempla un instant la ville de part sa baie vitrée ; toujours aussi animé, même de nuit.
Puis, le comte pressa un interrupteur et prononça d’une voix forte et audible.

-« Re-Bonsoir, CU-42. Avons-nous eu de la visite cette après-midi ? »

Le droïde répondit aussitôt :

"Rien d'important, qui n'ai nécessité votre présence Monsieur le Comte. A l'exception d'un individu non identifié, qui souhaite vous rencontrez personnellement sans avoir daigné préciser le but de sa visite. Vous trouverez un enregistrement de ses activités depuis qu'il a pénétré dans nos locaux sur le canal 7849-87. Il n'y a pas d'autres informations susceptibles de vous intéressez pour le moment Monsieur le Comte."

A ces mots prononcés par la droïde, le Comte se reversa un verre.
Il but légèrement, juste de quoi humidifier ces lèvres minces.
Puis il re-pressa l’interrupteur, d’un air nonchalant.

-« Rien d’intéressant dites-vous…Et il ne vous a pas préciser pourquoi il est ici, et ne vous a pas dit son nom ? Mais pour qui se prennent ces gens là ! Ils doivent apprendre que je ne suis pas Monsieur « Tout le monde » et que je ne reçois pas n’importe qui dans mon bureau. Je suis occupé, vous le savez. »

Erébor appuya a nouveau sur un bouton et une petite coupe de raisin apparut.
Il prit une grappe, défit un fruit et le lança dans les airs pour qu’il retombe dans sa gorge.
Il répéta trois fois l’opération, puis se reprit soudainement.

« Allons, Dooku, tu deviens gateux mon pauvre. »

Il s’aperçut brutalement que CU-42 pouvait toujours l’entendre.

« Hem…Eh bien, dites lui que je ne peux pas le recevoir si je ne connais pas son identité et si il ne décline pas la raison qui l’amène. »

Caleb, au bout d'une poignée d'heures, commençait à ne plus tenir en place. Après une longe succession d'aller et venus, il fonça en direction du droïde hotêsse, et lui dit d'une voix ponctuée d'impatience.

"Votre maître est-il là? Si oui et si vous me demandez qui je suis, dites lui que je suis Caleb Abhorash, et que je viens de la part de Monsieur Flith, et s'il désire plus de précisions, je suis tout à fait d'accord pour parler avec lui, mais pas avec un tas de boulons!"

La colère commençait à monter en lui. Peut-être à cause du flemge typique de ce genre de droïdes? En tous cas, s'il ne voyait pas Dooku dans les minutes à suivre, il risquait fort de se sentir obligé de désintégrer ce tas de boulons pour calmer ses nerfs. Il pianota de ses doigts sur le comptoir dans un signe d'impatience à peine masqué, pour ne pas dire exposé. Ses sourcils étianet fronçés à en faire peur à un Hutt, retirant toute expression d'amabilité ou d'amitié sur son visage, ne laissant place qu'à la colère et l'impatience.

*Bordel de m*rde de Wookie! Jme demande bien ce qui m'as pris d'accepter cette maudite mission!*

Le droïde transmis le message au comte :

"Monsieur le Comte, l'individu qui attend dans le hall se dénomme Caleb Abhorash, il prétend être ici sur les recommandations de Monsieur Filth. D'après mes fichiers, celui-ci serait le récent chef de la Guilde des Chasseurs de Primes. Il est recherché par les autorités de Dantooine pour évasion et coups et blessures. Par contre mes fichiers indiquent que le dénommé Caleb Abhorash est un simple pilote de cargo, bien que son nom figure depuis ce jour sur les fichiers de la Guilde des Chasseurs de Primes. Que dois-je faire de l'individu en question monsieur ?"

En d’autres circonstance, le Comte aurait tout bonnement éconduit ce jeune homme ; mais le fait qu’il soit envoyé par Monsieur Filth, le nouveau chef de la Guilde, ne pouvait qu’attiser sa grande curiosité.

-« Caleb Abhorash, dites-vous ? »

Erébor resta un instant pensif, cherchant dans sa mémoire un souvenir lié a ce nom.

« Non, cela ne me dit rien. Mais faites-le entrer tout de même, et sous bonne garde ! »

Dooku n’avait jamais eu vraiment confiance en les chasseurs de prime, bien que ceux-ci aient longtemps financés les activités peut louables du partit Anti-Républicain...

Le droïde de l'accueil s'approcha de Caleb, lui indiquant :

"Monsieur Abhorash, Monsieur le Comte Dooku, va vous recevoir si vous voulez bien me suivre jusqu'à son bureau."

Avant même qu'ils n'aient atteint, l'ascenceur dans le hall, ils furent rejoint par une escouade de droïdes de sécurité, chargé de l'escorter jusqu'au bureau du maître des lieux.

Caleb, qui pensait que jamais le Comte n'accepterait de le rencontrer, se retint de jubiler et de faire des bonds dans tous les sens, et se contenta de le faire intérieurement. Il garda une face neutre, et ce contenta d'approuver le droïde d'un signe de tête avant de le suivre. Il fut assez surpris de voire toute une escouade de droïdes les flanquer jusqu'à l'ascenseur, et entrer avec eux dedans, tant et si bien qu'il ne pu le cacher, et que ses yeux ne cessaient de voler d'un droïde à l'autre.
Il ne preta pas grande attention à la structure des couloirs, pourtant grandioses, et fut arrivé au bureau du Comte bien plus vite qu'il n'aurait pensé le faire. Caleb s'arrêta devant la porte qui était désormais le seul obstacle entre lui et le Baron, attendant que celle-ci s'ouvre et qu'il puisse enfin commencer les négociations.

Après un court instant, les portes d’ébène et d’acier chromé s’ouvrirent lentement, dans un remarquable silence. Les droïdes s’arrêtèrent derrière Caleb et se rangèrent en une droite et compacte ligne ; ce qui empêchait toute marche arrière de notre homme.

Le bureau du comte était fort spacieux ; de nombreuses étagères vitrifiées et remplies d’objets et sculptures anciennes très recherchées, étaient placées avec goût contre les flancs de la salle. Une large et spacieuse table en un matériaux inconnu, trônait en son centre devant une large baie vitrée qui, bien que complètement insonorisée, permettait d’avoir une vue d’ensemble de Coruscant, notamment sur les CHANTS d'IRIDONIA et la FONDATION TERANINE. De gros fauteuils de cuire noble étaient placés de façons parfaitement symétrique aux cotés d’une surface en marbre où une corbeille de fruit exotiques et une bouteille d’un alcool fort prisé des gens de la Haute Ville étaient posés en évidence, pour souhaiter la bienvenue aux invités.
Quelques peintures agrémentaient le bureau d’un charme fou.

L’endroit semblait vide de toute vie, et le chasseur de prime commença à se demander où était le Comte, quand il aperçut un siège à haut dossier qui tournait le dos à l’entrée et faisait face au dehors.
Quelqu’un semblait y être confortablement assit…

Caleb était impressionné par le luxe de la pièce: elle était tout simplement immense, et tout aussi sublime. Il resta bouche bée, jusqu'à ce qu'il remarque le siège à haut dossier. Il se doutait bien que le Comte était dans ce siège et qu'il attendait qu'il prenne la parole avant de daigner se montrer. Il ne savait pas comment engager la conversation, et décida d'aller droit au but. Il se racla la gorge pur signaler qu'il étai arrivé, mais également pur se donner un peu d'assurance.

"Monsieur le Comte, permettez moi de me présenter: je suis Caleb Abhorash. Je me permet de vous importuner car monsieur Flith m'envoi. Il aurait besoin de votre aide."

Sa voix était le plus neutre possible, tout comme son attitude: droit, les mains le long du corps, il donnait l'impression d'être une statue. Il commençait sérieusement à regretter d'avoir accepté cette mission, mais au moins y gagnait-il de l'argent, et un vaisseau. Il se retint de soupirer, et attendit que le Comte daigne lui répondre.

Lentement, mais sûrement, le siège a haut dossier se tourna, face au chasseur de prime.
Un homme y était bel et bien assit, mais une ombre cachait une partie de son visage, ne laissant visible que les épaules et la bouche souriante du Comte.

- « Ainsi, ce « John Flith » a besoin de ma précieuse aide… » Dit-il d’un air étrange.

« Je n’apprécies pas beaucoup ces méthodes. Des méthodes qui manquent quelque peut de…comment dire…finesse. Oui, c’est le mot. »

Un siège de cuir se déplaça sur le coté, comme pour inviter Caleb a s’y installer.

« Mais nous verrons plus tard quel sort je lui réserverait.En attendant, asseyez-vous, je vous en pris. » S’exclama t-il en désignant de la main le fauteuil.

« Que puis-je, ou plutôt, que peut la C.B.C.I pour la Guilde ? Avez-vous de nouveaux problèmes avec mes, je voulais dire, nos droïdes de maintenance ? Si oui, nous en sommes fort confus et vous en livreront de nouveau pour bientôt. »

Visiblement, le Comte ne connaissait point la raison de la venue de Caleb ; du moins, c’est bien là ce qu’il laissait pressentir.

Caleb n'aimait pas vraiment ne pas voir son interlocuteur, mais il était conscient qu'il devrait se faire à cette idée, aussi alla-t-il s'asseoir sans demander son reste. Il se tenait droit dans le fauteuil, les mains posées sur ses genoux pour éviter de ne les faire pianoter sur les accoudoirs du fauteuil, d'ailleurs fort confortable.

"Certes, ses méthodes ne sont pas des plus fines, mais je ne suis qu'un messager."

Il se racla la gorge, ne sachant pas vraiment par où commencer, enfin, comment lui annoncer qu'il avait besoin de ses contacts dans l'armée pour que la République laisse les bas-fonds aux mains de la Guilde?

"Non, vos droïdes de maintenance ne sont en aucun cas la raison de ma visite. A vrai dire, monsieur Flith voudrais que la République laisse libre court à la Guilde pour s'occuper des bas-fonds, et il pensait que votre aide pourrait lui être précieuse, en partie par vote position, mais aussi du fait de vos contacts dans l'armée."

Caleb ne savait plus vraiment où se mettre: il avait toujours détesté ce genre de situations, et ce n'était pas maintenant qu'il allait changer d'avis sur le sujet.

A ces mots, le Comte découvrit une rangé de dents blanches.
En effet, il fut fort flatté que John Flith requiert l’aide de la C.B.C.I. pour faire main basse sur les Bas-Fonds ; d’autant plus que seul sa coopération pouvait permettre que cela se produise.
Néanmoins, ne se faisant pas d’illusions, il souhaitait activement en tirer profit.

-« Vraiment, rien que cela…Pour quel raison la République laisserait-elle une telle chose se produire ? Je souhaiterais, avant de donner une quelconque réponse positive, connaître la ou les raison(s) principale(s) qui vous amènent a me faire une telle requête. »

A peine avait-il finit cette phrase, qu’un verre de cristal se remplit de lui-même sur la plate-forme, d’un liquide orangé.

« Voici du Saldo, un alcool très cher. Je vous conseil vivement d’y goûter, c’est un peut sec mais le goût est particulièrement agréable. » Dit-il d’un ton aimable.

Malgré ces bonnes manières, la Comte était vraiment impatient de savoir ce qui attirait tant la Guilde et son chef dans un endroit aussi malfamé et donc peut sur.

Les choses risquaient de ce corser. En effet, il voyait mal comment expliquer à un Sétanteur -tout Anti-Républicain qu'il soit- que Flith voulait contrôler les bas-fonds dans le suel but d'exercer ses magouilles avec une plus grande liberté et un minimum de contraintes, ou plus simplement, être le chef de cet endroit, faisant respecter sa loi: arrêter qui il désire, quand il désire, et ce, sans aucun motif. Il réfléchit quelques secondes avant de répondre au Comte.

"Et bien, monsieur Flith est désireux d'étendre son 'commerce' à tous les bas-fonds de Coruscant, et la République semble le gêner dans cette entreprise. Aussi monsieur Flith a pensé que vous pourriez l'aider dans cette entreprise, pour les raisons que je vous ai exposées précédemment. Quand à la raison qui pourrait convaincre la République, cela pourrait simplement être la sécurité des hauts quartiers, qui semblent de plus en plus souvent en manquer. De plus, la Guilde est désireuse de se montrer irréprochable face à la République, pour qu'elle est toute confiance en elle."

Il prit le verre de Saldo en remerciant le Comte d'un profond hochement de tête, avant de tremper ses lèvres dans le liquide. Au début, seul le goût -très agréable aux papilles- se fit sentir, puis ce fut comme une brûlure qui se propagea. "Un peu sec"? Et bien une chose était sûre, ils n'avaient pas la même notion "d'un peu sec". Mais peu importait: il n'était aucunement là pour parler alcool, ni même critiquer une boisson si précieuse et généreusement offerte, d'autant plus que son goût était des plus agréables.

Le Comte devint subitement grave, ces mains se joignirent en signe de réflexion.
Puis il se leva et, toujours une partie du visage cachée dans une ombre qui semblait le suivre, il se mit a arpenter le fond de la salle, sirotant lui aussi un verre du précieux alcool et scrutant Coruscant tout illuminé de part la grande fenêtre.
Après un court mais inquiétant silence, il s’exclama d’une voix suave et mielleuse, comme adoucie par le puissant breuvage :

-« Bien que la Fondation Teranine est subit dernièrement un effroyable attentat, la Haute-Ville n’a pas besoin d’une sécurité supplémentaire, et encore moins venant d’une guilde de chasseurs de prime.En effet, mes droïdes sont tout a fait capables de maintenir une certaine stabilité dans les quartiers aisés ; croyez-le ou non. »

Son attention fut un instant attiré au dehors, car il semblait y scruter quelque chose avec une intensité anormale.Mais le Comte, après un haussement d’épaule, se retourna et dit :

« Je suis prêt à peser de tout mon poids politique sur le Sénat pour vous obtenir cette autorisation… »

Redoutant un remerciement trop hâtif de son interlocuteur, il se reprit aussitôt :

« …Néanmoins, je ne demanderais qu’une chose a M. Flith : Qu’il laisse la C.B.C.I s’implanter dans l’Ancienne Zone Industrielle librement, s’en se mêler de se qui s’y trame, et qu’il y effectue auparavant un nettoyage complet. »

Voyant une expression d’incompréhension sur le visage de son « invité », il s’approcha légèrement et murmura :

« Je veux dire par là qu’il ne doit plus y avoir de contrebandiers et mercenaires. Bref, anéantir le trafic illégal. Si ce service m’est rendu avec efficacité et rapidité, la C.B.C.I ne manquera point d’être généreuse, si vous voyez ce que je veux dire. »

Durant tout le temps que dura la réflexion du Comte, Caleb avait sincèrement cru qu'il refuserait sans autre forme de jugement, que sa mission avait échouée, et qu'il avait perdu toute une journée pour rien. Puis il reprit la parole, et son sang se glaça. Il avait donc raison: Dooku refusait d'aider la Guilde, même s'il prenait la peine de donner un motif, qui n'autorisait pas vraiment de réponse qui se tienne. Il ravala une boule qui se formait dans sa gorge, allait s'apprêter à répondre au charismatique personnage, quand ce dernier prit la parole juste avant qu'il n'est le temps d'ouvrir la bouche. Il n'en revenait pas! En une phrase, il venait de transformer son désespoir en espoir! Il allait donc apporter son aide à la Guilde, et même si ce n'était pas forcément une bonne chose pour la République, s'en était une pour son portefeuille, et dans l'immédiat, c'est tout ce qui importait! Une fois de plus, il allait répondre au Comte quand ce dernier prit la parole juste avant lui. Il y avait donc des conditions, et la chose était plutôt logique. Cependant, ses conditions semblaient énormes quand on voyait le caractère de Flith. Personnellement, il ne voyait aucun inconvénient à les accepter, mais il fallait maintenant trouver un moyen efficace et rapide de convaincre Flith. Il avait bien sa petite idée, même si elle n'était pas des plus diplomatiques, elle était la seule vraiment efficace. Cependant, il avait du mal à comprendre les derniers propos du Comte, que ce dernier éclaircit de lui même. Il ravala avec difficulté une boule qui lui nouait de plus en plus la gorge, avant de vider son verre d'une traite pour se donner un peu de contenance. Les conditions semblaient vraiment impossibles à remplir, mais il n'avait d'autre choix que d'essayer de convaincre Flith.

"Et bien, je vous remercie mille fois de bien vouloir accorder votre soutien à la Guilde. Quant à vos conditions, je suis persuadé que monsieur Flith fera de son mieux pour les remplir."

Caleb, qui était toujours assis, posa son verre vide et se releva avec lenteur. Il s'inclina profondément, et déclara:

"Je m'en vais de ce pas tenir monsieur Flith au courant de votre décision. Dès que j'aurai obtenu une réponse de sa part, je vous tiendrai personnellement au courant, à moins que vous ne désiriez procéder autrement?"

Le Comte se rassit sur le siège à haut dossier et se remplit un nouveau verre de Saldo.
Après un léger soupir il déclara :

-« Moi de même, très cher, moi de même. Je suis heureux que la C.B.C.I puisse trouver un accord avec la guilde.Cependant, ne soyons point trop hâtif, M. Flith doit tout d’abord accepter les conditions. Aussi, n’oubliez pas de préciser que je serais bon prince si il effectue le fameux « Grand Nettoyage » dans l’Ancienne Zone Industrielle.Il pourra diriger toutes sortes de trafics dans les Bas-Fonds, excepté dans la région sous notre contrôle. Est-ce bien clair ? »

Les portes du bureau s’ouvrirent d’elles-mêmes, laissant apercevoir la rangé de droïdes attendant patiemment Caleb.

« Je préfère que soit vous, et uniquement vous, qui me teniez au courant de la réponse, que je souhaite positive, de votre chef. Sur ce, j’espère vous revoir très prochainement ; au revoir. »

Le Comte désigna la sortie d’un geste de la main.

Caleb allait enfin pouvoir sortir de cet endroit, ce n'était pas trop tôt! Il ne supportait pas ce genre de situations où il devait se rabaisser, faire taire son égaux pour pouvoir réussir.

"Et j'en suis tout aussi heureux monsieur le Comte. Je n'oublierai pas de le préciser à monsieur Flith, qui, j'en suis persuadé, acceptera votre proposition, et la remplira dans les plus brefs délais. N'ayez crainte à ce sujet, je suis un messager tout ce qu'il y a de plus sûr, et seul un droïde protocolaire saurait retranscrire vos désirs avec plus de précisions."

Il entendit le bruit très léger des portes lorsque celles-ci s'ouvrirent. Il s'inclina profondément une fois de plus, et une fois de plus, répondit d'une voix mielleuse au Comte.

"Je ferai selon votre bon vouloir monsieur le Comte. J'espère également vous revoir très prochainement, avec, bien évidement, une réponse positive aux lèvres. Au revoir monsieur le Comte."

Il se retira d'un pas lent. Une fois les portes, fermées, il se laissa guidé par les droïdes jusqu'à l'entrée de la C.B.C.I., d'où il retrouva le speeder qu'il avait emprunté. Il fallait maintenant qu'il retourne à la Guilde pour annoncer les nouvelles à Flith.

[Direction: Les Bas Fonds - Guilde des Chasseurs de Prime - [batiment] Bar]

Après que Caleb soit sortit de son bureau, accompagné d’une escorte droïde armée jusqu’aux dents, le Comte but d’un trait son breuvage et contempla longuement la ville, si belle la nuit…
Puis, son visage se contracta en une expression de fureur et il lança avec colère son verre de cristal qui alla se briser sur une étagère blindée. Aussitôt, une armée de robots nettoyeurs sortit d’une petite trappe du mur et alla nettoyer le tout en quelques secondes.
Ecumant, Erébor sortit à grands pas de son bureau et rejoignit sa voiture de fonction, s’en prévenir CU-42 d'où il se rendait ainsi.
L’engin partit en trombe en direction de sud-est.

[Destination : AILLEURS DANS LA GALAXIE / L'astroport de Coruscant / Un client.]

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