Session Exeptionelle

Cela allait faire trois jours déjà que le personel administratif était mobilisé en vue de la séance qui allait se tenir bientôt au Sénat Galactique. En effet, officiellement, les Sénateurs et Sénatrices devaient toujours être présents aux réunions programmées, mais depuis un certain temps, ils préfèraient demeurer sur leurs planètes respectives et bastoins de leurs influences. Une séance imposant donc impérativement à chacun d'être présent signifiait une quantité de travail importante pour le personnel. Durant le dernier jour, le Chambellan était venu plusieurs fois inspecter lui même l'avancement des préparatifs et parraissait plutôt satisfait du travail final... La salle de l'Assemblée était prête et n'attendait plus que d'être remplie par des représentants bruyants et exités des diverses délégations Sénatoriales. En outre, chose nouvelle, un programme de temps de parole avait été installé sur les machines de chacun afin que la réunion se passe dans les meilleures conditions possibles pour chacun et pour que tous puissent s'exprimer avec équité. Le Chambellan avait pris cette mesure car il craignait également que les deux partis d'opposition ne jouent de leur statut, encore séparé, pour s'accaparer les deux tiers du temps de parole...

Invité

Le sénateur Ralkyysh arriva devant l'entrée du Sénat. Il pénétra escorté de deux gardes dans le grand bâtiment dans lequel l'avenir de la République serait scellé, peut-être même à la suite de ce débat qui s'annonçait tendu. Ralkyysh paraissait visiblement inquiet, ce qui était tout de même rare chez lui, lorsqu'il se présenta à la réception où on l'autorisa à rejoindre son emplacement dans la salle de l'Assemblée. Les débats allaient bientôt avoir lieu.

La Sénatrice Egéria Palpatine ne tarda pas à arriver pour assister à la séance exceptionelle obligatoire du Sénat Galactique. Elle descendit de son spacieux véhicule de fonction en compagnie de son conseillé politique et de son scribe personel. Des gardes du corps les suivaient de près et veillaient à la sécurité de la chef du mouvement Alter-Républicain et la codirectrice de ceux qui se réclamaient "progresistes". Durant la période de battement politique, elle avait réussi à convaincre quelques neutres et indécis de plus de se joindre à son camp et elle comptait bien faire un coup d'éclat durant cette nouvelle séance. Les Jedis allaient une fois de plus s'y ridiculiser en dressant un constat supplémentaire de leur échec. La Sénatrice espérait cela ardemment car ceci stimulerait l'adhésion de Jedis au courant de pensées de son ami Bindo. Elle savait que bien que faisant partie de l'opposition, elle pesait d'un poid plus lourd que le Chambellan et ses séïdes de part la place qu'elle s'était faite dans l'opinion publique. Il allait cependant falloir que son nouvel allié et elle soit vigilant car la réthorique de leur adversaire était redoutable. Il allait également falloir qu'elle maîtrise les Anti-Républicains qui voudraient s'exprimer car elle ne désirait pas que l'on assimile son courant au leur. Elle avait suffisament du se démarquer des autres pour ne pas s'y confondre à nouveau : elle avait défendu la République à plusieurs reprises pour cela, se faisant parfois huer par son ancien courant alors dirigé par Davik Brandar... elle devait garder ces bases solides pour maintenir la place de son parti et son indépendance. Elle pénettra donc dans le batiment où arrivaient déjà quelques Sénateurs de sa connaissance (des membres de son parti et des Républicain) qu'elle salua et qui lui rendirent son salut pour la plupart. Par la suite, elle alla s'asseoir dans la salle de détente afin de préparer avec les membres de son parti (qui l'y suivirent) la séance qui s'annonçait.

HJ : Ralkyysh, tu n'es pas obligé de te tenir prêt si tôt car les Jedis et les autres vont mettre du temps à arriver je pense. Fait comme tu veux. Si tu veux, tu peux essayer de venir parler avec Egéria quand elle aura fini. HJ/

Une immense limousine escortée de plusieurs Droïdes de la C.B.C.I arriva quelques instant après le convoi de Madame Palpatine.
Une véritable haie de soldat se forma autour de la voiture, cachant ainsi le richissime Sénateur qui ne tarda point a en sortit.
Erebor Dooku, aujourd’hui habillé sombrement mais toujours avec les tissus fort chères et harmonieux qu’il arrivait à se procurer illicitement, grimpa avec rapidité les hautes marches du Sénat.
Entouré de conseillers presque tous artificiels, il s’apprêtait a rejoindre la session extraordinaire du sénat.
Nombreux furent ceux qui critiquèrent le faste de son entrée dans le bâtiment et ses nombreux excès.
Mais sa position en tant que souverain de Serenno, Sénateur de celle-ci, et Président de la C.B.C.I empêchait toute poursuite a son égard.
De même que, depuis quelques jours, d’étranges rumeurs couraient à son sujet, et l’on le disait responsable des massacres perpétués dans la Zone Industriel de Coruscant.
Mais, bien entendu, rien n’était sur a ce sujet.
Le Comte Dooku entra donc l’air sévère et hautain dans le salon où se réunissent les Sénateurs quelques instants avant les sessions et, comme à son habitude, se mit en retrait pour mieux observer ses collègues et bien souvent ennemis.

Invité

Ralkyysh s'assit sur un fauteuil après être rentré dans le salon d'accueil suivi de ses conseillers et commença à observer les sénateurs déjà arrivés. Les deux leaders des deux autres grands partis du Sénat venaient d'arriver. Erebor Dooku s'était isolé et le toisait de haut régulièrement. Ralkyysh, à l'autre bout du salon, lui répondit par un regard égal.

Le sénateur de Kashyyyk se demandait quel rôle ce sénateur allait pouvoir jouer dans les heures qui allaient suivre, mais il était sur qu'il poserait plusieurs problèmes au Chambellan qui visiblement était dépassé, et aux Républicains, qui eux n'étaient toujours pas arrivés et dont la présence restait incertaine. Ralkyysh avait des doutes sur sa capacité à repousser les assauts verbaux de ses ennemis seul mais il en allait de la survie de la République qui croulait, et par conséquent, de toutes les valeurs morales qu'elle imposait. La République était en danger de mort, et cela, Ralkyysh ne le permettrait pas. Ses adversaires avaient beau être de bons orateurs, il savait qu'il faudrait plus que de simples paroles pour résoudre cette crise. Il fallait donc prendre chaque problème séparément.

Ralkyysh se tourna vers ses principaux conseillers dans le but de préparer la séance qui allait avoir lieu.

Au fur et à mersure, les membres des différentes délégations sénatoriales arrivèrent et parmis ceux que l'on vit se suivrent ainsi, une grande partie étaient des Sénateurs et Sénatrices Pro-Républicains ou Indépendants. On pouvait penser que les membres des autres courants se faisaient attendre volontairement afin de faire monter la tension à son paroxysme. Le Chambellan lui même n'était pas encore arrivé sur le lieu qu'il avait préparé avec tant de patience et de minutie... ou tout au moins personne ne l'avait vu. L'agitation de chacun laissait transparaître la proximité de l'ouverture de la séance.

Invité

Ralkyysh s'inquiétait de plus en plus. Les sénateurs ne cessaient de tourner en rond et les opposants à la République, excepté le sénateur Dooku et la sénatrice Palpatine n'étaient pas encore arrivés.
De plus, Ralkyysh se demandait pourquoi le Chambellan de la République, qui avait tellement insisté pour qu'il se rende à cette session n'était toujours pas là.
Se demandant si le Chambellan n'avait eu aucun problème pour se rendre au Sénat, il activa son comlink et composa le numéro du Chambellan.
Car la présence du Chancelier était vitale pour la République. Lui seul représentait le pouvoir en ce moment, et il ne fallait pas qu'il lui arrive quoi que ce soit.

Le code comlink activa la transmition avec le Chambellan Républicain qui répondit d'une voie empreinte d'un stress audible :

Sénateur Ralkyysh, heureux de vous parler à nouveau. J'immagine que vous êtes déjà arrivé au Sénat et que la tension est encore pire à observer d'où vous êtes que depuis mon bureau...
Effectivement, ne vous inquiétez pas quant à ma présence, je suis déjà sur les lieux mais je préfère rester seul en attendant d'ouvrir la séance car ma présence n'est pas désirable dans les rangs adverses et ce serait une erreur de provoquer nos opposants avant même qu'ils n'arrivent n'est-ce pas ?

On entendait que par les formules qu'il employait, le Chambellan tentait de masquer son stress à son interlocuteur, peut être désirait-il garder ce trait de faiblesse pour lui seul.

Quoi qu'il en soit, je me montrerai dès l'arrivée de nos opposants et des Jedis, car après tout, c'est eux que nous attendons.

Invité

Entendant la voix du Chambellan Arius Tarkel, Ralkyysh fut soulagé et il ne put s'empêcher de souffler :

En effet la tension est forte. Les quelques sénateurs de notre bord ne cessent de tourner en rond et je préfère me tenir à l'écart pour surveiller Dooku et les autres qui me paraissent trop sûrs d'eux. En ce qui concerne nos opposants, si vous êtes présent, ils se sentiront peut-être moins tranquilles et penseront que vous avez un plan. Je pense d'ailleurs avoir trouvé quelque chose mais cela est vraiment très risqué, il faudra que nous en parlions en privé.

Ralkyysh marqua une courte pause puis reprit :

Est-ce que vous avez des nouvelles des Jedis ? Je ne me suis pas informé sur cela.

Alors que les derniers Pro-Républicains arrivaient au Sénat Galactique, il n'y avait toujours aucune nouvelle des Jedis ni de la grande majorité des Anti-Républicains du Comte de Serenno. Le Chambellan répondit au Wookie, mais n'avait pas l'air d'en savoir plus ni sur les uns, ni sur les autres :

Malheureusement, les Jedis ne m'ont pas contacté depuis que je leur ai fait parvenir ma requête. Ils m'avaient assuré de leur présence et le retard qu'il accumulent n'est pas un trait habituel de leur comportement... cela m'inquiète.

A ce moment, une multitude de véhicules de fonction arrivèrent à proximité des batiments Sénatoriaux et s'y arretèrent. Ce furent ainsi une bonne vingtaine de Sénateurs et Sénatrices Anti-Républicains qui sortirent de leur véhicules accompagnés de leurs personels (Conseillés, Scribes, Gardes du corps, etc...). En choisissant de faire ainsi leur apparition, les Sénateurs avaient misé sur un effet de surprise pour déstabiliser un peu plus leurs opposants. Ce stratagème fonctionna sur certains Pro-Républicains mais ne fut pas si efficace sur les autres qui les insultèrent copieusement dans le sens où ils ressemblaient à une véritable mafia ainsi constitués... Pendant ce temps, le Chambellan avait salué Ralkyysh et avait interrompu la communication comlink. Visiblement, il était toujours stressé.

HJ : Désolé, je me suis trompé de compte... ^^HJ/

Invité

Le sénateur Ralkyysh entendit un vacarme assourdissant au niveau de l'entrée du Sénat. Il sortit du salon de réunion avec ses gardes du corps et ses conseillers en criant :

Que se passe-t-il ici !! Que signifie ce vacarme.

Un sénateur lui expliqua que les Anti-Républicains étaient arrivés en nombre au Sénat et que certains Sénateurs Républicains s'étaient emportés. On pouvait entendre dehors des mots peu flatteurs alors que Ralkyysh toisait de haut les sénateurs anti-républicains qui étaient escortés de leurs gardes du corps.

Ralkyysh se tourna vers un de ces conseillers :

- Prévenez le Chambellan que nos amis anti-républicains sont là et qu'ils font du spectacle. C'est pathéthique. Et ça veut renverser la République et pour mettre quoi à la place...

Erebor, voyant la brochette de nouveaux arrivants de son partie, s’approcha d’eux pour les saluer.
Certains avaient traversé plusieurs systèmes solaires pour venir jusqu’ici, ce qui montra bien l’importance de l’événement.
Mais en serrant chaleureusement la main de la Sénatrice de Télos, le Comte aperçut caché dans un recoin Tol Sagui.
Il était recouvert d’une bure bleu marine, presque noire, et se tenait contre une vitre l’air décontractée.
Comment avait-il pu rentrer ici, et pourquoi ?

Dooku s’approcha de lui et dit tout bas, tout en lui présentant un verre d’alcool. :

-« Tol, te voilà enfin. Quelle bonnes nouvelles m’apporte-tu de la Zone Industrielle ? »

Saguis répondit à son maître par un sourire premier, révélant ainsi son horrible dentition gâtée : il avait l'air toujours aussi sûr de lui que la première fois mais, cette fois-ci, il était également fier... En effet, il répondit au Comte, se faisant toujours assez discret :

Maître, je suis ici car j'ai des nouvelles concernant la mission à laquelle vous faites référence. J'ai repéré une cible durant mon premier jour d'intervention mais celle-ci n'est pas encore éliminée... ma mission continue sur ce terrain là. En revanche, les deux suivants sur la liste ont été...

Il se pencha afin que son maître soit le seul à l'entendre et chuchota :

... éliminés. Je n'ai même pas eu besoin d'avoir recour à vos droïdes car je les ai surpris alors qu'ils n'étaient que sous faible surveillance. Vous devez vous immaginer assez facilement la suite. Des rumeurs me font croire qu'il en existe un dernier mais il paraitrait qu'il ne soit plus très actif en ce moment... dois-je tout de même m'en charger ?

Le Comte sourit à son tour et dit sur un ton tout aussi bas :

-« Voilà qui est bien… Oui, tue tout ceux que tu rencontreras sur ton chemin. Il faut à tout prix que l’endroit soit nettoyé avant la fin de la séance sénatorial, ce qui te laisse quelques heures. Une foie que tu auras terminé, vient à mes cotés dans ma nacelle Sénatorial et je lancerais alors la suite des opérations. La République est un géant aux pieds d’argile, et elle ne tardera point à chanceler dangereusement. En réalité, sa fin est proche. »

Erebor salua son ancien disciple et se dirigea vers le bar pour commander une absinthe.

Au bar, Erebor eut la surprise de croiser la Sénatrice Palpatine, son alliée et dirigeante du Mouvement Alter-Républicain qui y était venue afin de s'éloigner un moment des membres de son parti qui la harcellaient de questions quant à ses projets et au déroulement de cette séance dont elle ne savait pas grand chose elle-même. On lui avait demandé de se rendre au Sénat pour entendre, une fois de plus, les Jedis dresser leur constat d'échec. Egéria fut la première à prendre la parole, sa voie était aimable et son ton assuré :

Salutations Comte Dooku, je suis heureuse que vous ayez pu venir ici... mais à vrai dire, si votre situation est égale à la mienne, nous n'avons pas réellement eu le choix... Il me semble que vous avez du réfléchir, de votre côté, à la meilleure façon de tirer avantage de cette séance et j'ai moi-même une idée quant à la façon dont nous pourrions coordonner nos assauts sur le Chambellan et ses partisans.

La Sénatrice sourit et attendit que son intrlocuteur ne réponde avant de continuer et d'exposer ses plans.

Invité

De son fauteuil dans lequel il était retourné, le sénateur Ralkyysh assistait à un bien étrange spectacle. En effet, le Comte Erebor Dooku et la Sénatrice Egeria Palpatine avaient une discution animée.

Il fit signe à un de ses conseillers de prévenir le Chambellan que tout le monde était bel et bien arrivé au Sénat, du moins les principaux membres. Seuls les Jedis manquaient encore à l'appel.

Ralkyysh décida de se lever et s'approcha à quelques mètres des deux acolytes. Il s'approcha du barman qui se trouvait derrière un petit bar et lui commanda une boisson forte venant de Kashyyyk.

*Je me demande ce que mijotent ces deux-là...* se dit Ralkyysh tout en regardant en coin Erebor Dooku et Egeria Palpatine.

*Et que font les Jedis !!*

Ralkyysh aperçut alors les sénateurs de Corulag et d'Esseles, qui avaient fait vivement remarquer leur opposition à l'arrivée en fanfare des Anti-Républicains. Il les interpella et ces derniers le rejoignirent près du bar.

En voyant arriver sa collègue du Sénat, Erebor ne put s’empêcher de se lever et de lui donner un baise main tout en s’exclamant d’un ton charmeur :

-« Madame Palpatine, vous m’honorez de par votre présence ! Voilà bien la meilleure rencontre a laquelle je pouvais m’attendre aujourd’hui. »

Le Comte se rassit et dit cette fois sur un ton assez bas :

« J’ai en effet passé les deux derniers mois à préparer un coup d’éclat dont les vieux bureaucrates de la République se souviendront, bien que leurs jours soient désormais comptés. Mais vous dites avoir quelques fameux plants de votre coté, et sachez que vous obtiendrez toujours mon soutient et celle de mon partit pour mener a bien vos manigances. »

A cet instant, Dooku vit que l’on écoutait leur conversation. Il s’exclama alors la mine sévère a la Sénatrice :

« Les murs ont des oreilles, ce qui est bien dommage. Où pouvons-nous donc trouver le calme et la discrétion nécessaire pour échanger nos « programmes politiques » ? »

Egéria sourit à la flatterie de son allié, elle avait oublié que ce type de politesse était du type de celles qu'elle appréciait alors qu'elle n'était qu'une jeune Noble gâtée sur Naboo. A priori, il existait encore des individus qui savaient se comporter en gentlemen avec les Dames de son rang. Elle répondit donc :

Je suis également heureuse de constater votre présence et celle des membres de votre parti parmis nous. Leur appui sera indispensable dans la séance qui arrive...

Egéria croisa les mains sur le comptoir en écoutant la suite des propos du comte Dooku, elle était vraiment impatiente de pouvoir dominer cette séance, et certaine qu'elle en était capable avec un allié tel que lui. A sa deuxième question, la Sénatrice répondit :

Oh, il n'aurait aucun besoin de recourir à des manigances quelconques cette fois-ci très cher collègue, il nous suffira de nous appuyer sur une faiblesse de plus de l'administration en place...

La Sénatrice afficha un nouveau sourire lorsqu'elle s'apperçu de la présence du Sénateur Ralkyysh et dit à Dooku :

Enervons encore un peu ce Wookie qui semble si curieux... nous irons parler dans la discretion lorsque vous m'exposerez votre projet, si vous le voulez bien... car ce que j'ai à vous exposer est tout ce qu'il y a de plus incontestable.
En effet, les Jedis sont ceux qui servent le plus nos intérêts dans cette affaire de par leur propention à l'échec, nous n'aurons qu'à signaler ceci pour gagner le soutient des indépendants les plus indécis... De plus, vous n'êtes certainement pas sans savoir que la Constitution exige une durée limittée au mandat d'intérim d'un Chambellan Républicain au poste de Chancellier. Et bien... selon mes calculs, cette période arrive à son terme la semaine prochaine.

La Sénatrice réprima un rire mais son sourire grandissait à mesure qu'elle parlait :

Voyez donc dans quelle posture inconfortable se trouve notre ami Arius Tarkel... il ne fait nul doute que si nous faisons requête d'anticiper les élections de quelques jours, il y accedera pour éviter le scandale. Et je me demande alors qui aura la prestance suffisante pour soutenir sa cause perdue. Voyez-vous, j'ai de plus, des amis qui pourraient peut être nous donner une aide dans cette affaire, de manière à ce que nous nous assurions de certains soutients qui ne nous sont pas encore acquis...

Egéria attendit alors la répose de son collègue.

Invité

Le sénateur Ralkyysh, empreint d'une soudaine envie de mettre un peu d'embarras dans les esprits de ses adversaires s'avança alors vers Egeria Palpatine et Erebor Dooku :

Sénatrice Palpatine, Sénateur Dooku,je suis ravi de vous rencontrer.

Ralkyysh arbora un sourire léger :

Je suppose que tout le monde est donc arrivé, le reste n'étant que secondaire. Nous pourrions donc commencer la séance du sénat tout de suite. D'ailleurs, le Chambellan Arius Tarkel est tellement ravi de pouvoir mettre les choses au clair, que nous ne saurions le faire attendre. Ce serait inconvenant de la part des gens hauts-pacés que nous sommes.

Egéria ressenti une espèce de malaise à l'arrivée du Sénateur car elle ne s'y était pas du tout attendu... elle avait compté instaurer la malaise elle-même en parlant à voie forte avec son collègue à propos du Wookie. Pour cela, elle répondit d'une voie froide et avec un air affligé :

Le Chambellan n'a jamais mis les choses au clair Sénateur, et je ne pense pas qu'il ait la trempe de le faire... de toute façon...

Elle changea de ton pour arborer à son tour un sourire narquois :

... je ne suis pas certaine qu'il lui reste beaucoup de temps pour faire ses preuves.

Egéria était de nouveau à l'aise, l'effet de surprise s'étant dissipé :

Et pour le moment, cher collègue, n'est-ce pas le Chambellan qui nous fait attendre ? C'est un comble d'être convoqué comme de simple fonctionnaires et d'être mis ainsi en attente à notre arrivée. N'y a-t-il donc plus aucune notion de la bienséance dans l'administration Sénatoriale depuis qu'Arius Tarkel est aux responsabilités ?

La Sénatrice se tut ensuite car elle était certaine que son allié allait continuer sur cette lancée. Elle lui laissa donc la parole.

Invité

Ralkyysh reprit rapidement la parole afin de retourner la situation à son avantage et surtout pour démonter l'orgueil de la sénatrice :

Quel adorable sourire...

Sénatrice, arrêtez-moi si je me trompe mais je crois que la bienséance n'a pas sa place dans ce sinistre monde dans lequel nous vivons.

Il marqua une pause puis reprit :

De plus le Chambellan et moi-même n'avons que faire de vos caprices de grande dame.

Si vous tenez tant à ce que la politesse soit respectée dans cette assemblée, alors vous n'auriez pas du débarquer ici avec toute votre clique de polichinelles, vous et votre collègue. Cela a eu pour effet de mécontenter la plupart des sénateurs déjà présent, et par conséquent, j'ai bien peur que vous ayez à faire face à une opposition farouche.
Vous auriez pu bien sur venir saluer un collègue : être adversaires politiques n'empêche pas de se dire bonjour...

Quant au Chambellan, je suis d'accord avec vous, sénatrice, il n'a plus beaucoup de temps pour faire ses preuves étant donné qu'il y a des loups dans la bergerie, et peut-être même pire... (il lança un regard glacial aux deux comparses).

Tout ça pour en arriver à une allusion perfide à propos de la fin du mandat intérimaire du Chambellan, sénatrice (et il insista particulièrement sur le mot). Vos méthodes sont toujours les mêmes, je crois qu'il serait bon pour vous d'en changer.
Je crains que vous nous sous-estimiez, le Chambellan et moi, sénatrice...

Il fit un signe au barman :

Barman, servez à ces messieurs-dames ce qu'ils souhaiteront. C'est le sénateur Ralkyysh qui offre les boissons aujourd'hui.

Il se tourna vers Erebor Dooku et vers Egeria Palpatine :

Permettez-moi de vous offrir un thé vert de Kashyyyk. Je vous rassure, il n'est pas empoisonné au cas où vous auriez des doutes, ce ne sont pas là mes méthodes.

La Sénatrice sourit à la fin de la petite intervention de son collègue Wookie et pensa très fort :

** Non, lui il préfère le pistolet blaster... **

Cependant, elle se retint de le dire et entama sa réponse :

Mon très cher collègue, il me semble qu'il n'est pas de monde où la bienséance ne puisse trouver sa place, même sur Kashyyyk... avec le temps. Cependant je comprend très bien que les votres n'y attachent pas plus dimportance que cela... il y a tellement de choses à améliorer sur la planète qui est la votre.

Son ton était devenu plus qu'ironique mais elle se repris et continua :

Le Chambellan et vous ? Vraiment ? Voyez là la fine équipe que nous avons à notre tête... je me demande bien pourquoi la République s'enfonce dans un chaos notoir avec ceci.
En outre, j'ai bien remarqué qu'il n'était pas dans vos habitudes d'écouter vos adversaires politiques et je ne m'étonne pas du fait que n'ayez que faire de mes dires... mais certainement préférez vous me dire bonjour ou me faire servir du thé n'est-ce pas ?

Après ce petit trait d'humour, Egéria continua plus sérieusement :

Quant à ce qui est du mouvement de masse de nos collègues, il s'agit là d'un mouvement spontanné, que je ne désapprouve pas d'ailleurs, mais que je n'ai pas eu l'idée de mettre en place. S'il faut des coups d'éclats pour réveiller ceux qui sommeillent, après tout... pourquoi pas ? Et puis... vous avez une étrange façon de qualifier les gens auquels vous dites bonjour... des polichinels ? Leur servez-vous le thé également ?

Elle ne put réprimé un léger rire mais redevint sérieuse l'instant d'après :

Une opposition frouche serait la bienvenue de votre part car je dois avouer que les dernière séances furent ennuyeuses à mourrir. En revanche ce n'est pas parceque vous aurez certainement ce mérite qu'il faut confondre les loups et les lions voyons... mes amis politiques et moi avons des projets... des projets forts et il est vrai... je vous l'accorde, que les moutons de panurge n'en sont pas les composantes majeures. Veuillez donc m'excuser à l'avance si je rompt la monotonie de la bergerie.

Elle réagit ensuite à la suite du discours du Sénateur :

En revanche, vous me demandez de changer mes méthodes ? Je ne crois pas qu'il y en ait un seul dans vos rangs qui se soit tant adapté que mes alliés politiques et moi même. Erebor Dooku ici présent, pourtant chef du parti Anti-Républicain, a accepté de s'allier à mon mouvement afin de faire avancer les choses plus rapidement... Par contre, que dire de VOS méthodes ! Tout bon analyste politique peut qualifier le court mandat de votre Chambellan de période de profond immobilisme politique, voir d'obscurantisme tant il stagnait. Alors je vous en prie Sénateur Ralkyysh, pas de leçon de morale...

Egéria repoussa le thé puis croisa les mains avant de dire calmement :

Il n'est nul besoin d'empoisonner cette mixture pour qu'elle me parraisse infecte.

C'est de cette manière plutôt catégorique que la Sénatrice conclut sa réponse.

Invité

C'est à peine si Ralkyysh s'intéressa à la remarque de la sénatrice sur sa planète.

Adorable... Vous êtes magnifiquement douée pour manier la flèche du Parthe, sénatrice... J'avoue avoir un penchant pour le comique, c'est vrai.

J'aurais souhaité que la minute de bienséance à laquelle vous m'avez forcé à me livrer vous aurait plu, mais à ce que je vois, il en plus pour satisfaire une dame de grande qualité comme vous. De plus je vous suggère d'aller sur Kashyyyk, vous en apprendrez beaucoup dans l'art de la politesse... Il faut croire que les belles fleurs ne sortent pas forcément du plus beau vase... en d'autres termes, la seule noblesse que je vois chez vous n'est autre que l'impolitesse chronique dont vous faites preuve à l'égard des autres...

J'ai aussi vraiment apprécié votre analogie sur les moutons de panurge, c'était digne d'une grande philosophe. Toutefois, les moutons ne se trouvent pas forcément là où on le pense...

Il se tourna vers Erebor et prit un ton ironique :

Oui... vous me paraissez bien silencieux, sénateur... Peut-être qu'en plus de votre indépendance, votre collègue vous a retiré la parole... Comment vous laisser embobiner par cette jouvencelle qui n'aura aucun scrupule à vous écarter lorsqu'elle le pourra. Au pire vous pourrez lui servir de lieutenant, mais c'est indigne de vous, non ?

Il s'adressa à nouveau à Egeria avec encore plus d'acidité qu'avant :

Pour en revenir à nos moutons (il sourit), je trouve que vous confondre avec un lionne me parait exagéré... Il est vrai que vous avez la fâcheuse habitude de rugir tout le temps pour vous faire entendre. Mais, je ne pense pas que vous soyez une lionne... A la rigueur un chat persan se pavanant dans son salon me paraîtrait bien plus adapté...

Il marqua une courte pause, regarda alors ailleurs pendant quelques secondes puis poursuivit.

Etant donné que vous me paraissez mal informée, je vais vous éclairer :
Seul le Chambellan commande pour le moment, pas moi. Je ne suis que l'humble serviteur de la République et je suis prêt à suffisament de sacrifices afin qu'elle perdure et que nous gardions les valeurs morales sur lesquelles elle se fonde : Liberté, Egalité et Justice.

Pourtant, j'avoue ne pas être contre des réformes qui, voyez vous pourraient profiter à tous.

Alors sénatrice, que proposez-vous ?

Vous me reprochez de ne pas écouter mes adversaires, c'est pourtant ce que je fais à l'instant et je comprends que vos phrases acariâtres ne sont pas forcément indignes d'intérêt.

Allez-y, parlez ! Si vous êtes Chancelière, que comptez-vous faire ?

Je vous écoute, sénatrice Egeria Palpatine... surprenez-nous, le Chambellan, mes collègues et moi-même...

En quoi consistent ces projets forts par lesquels vous paraissez si certaine d'arranger la situation catastrophique actuelle, à laquelle vous avez fortement contribué, je vous rassure ?
Sachez qu'il est facile de détruire, comme vous faites. Mais construire quelque chose est beaucoup moins évident.

Mais puisque vous paraissez si sûre de vaincre, alors dites-moi : un coup d'état ? une dictature ? une guerre civile ? une épuration ?

Parlez, sénatrice. Dites-nous.

Et il mit toute sa force de persuasion sur ces derniers mots.

Depuis son arrivée au Sénat, le vieux jedi avait pas mal trainé dans les gigantesques salons, se fondant dans les ombres, afin d'éviter d'attirer une attention superflu.

*La séance extraordinaire amènera probablement en ce lieux les maitres du Conseil. Il me tarde de rencontrer Yoda, afin de connaître la décision de ce dernier, bien que je doute que le Conseil accepte le vent du changement. Mais ce Yoda ne semble pas totalement dénué de sagesse à la différence de la majorité de ses confrères. Une mauvaise trève est toujours préférable à une bonne guerre.*

De salons en salons, Jolee percevait les tensions, de ces décideurs et chefs de cent milles mondes, persuadés de détenir le pouvoir et la puissance. A de nombreuses reprises, il fut dans l'obligation de se mordre les lèvres pour éviter d'éclater de rire. Il replongea dans ses pensées tout en poursuivant sa promenade.

*En quatre millénaires, ces polichinelles n'ont toujours rien appris, pire même, ils en sont encore à débattre et à bavasser tandis que les peuples de la Galaxie vivent et meurent, sans qu'ils en aient consciences. Cette République s'est probablement enfoncée dans la torpeur et l'ignorance, il y a bien longtemps. Même lorsque le danger la frappe en plein coeur, son apathie l'empêche d'ouvrir les yeux.*

De détour en détour, il en revint naturellement à proximité de Sa Dame, la Force guidant toujours ses pas. Comme chaque fois qu'il l'apercevait, son coeur battait plus vite. Progressivement, tandis qu'il s'approchait d'elle, il réduisit sa fusion dans la Force, jusqu'à devenir parfaitement présent et notable pour tous les gens alentours, même s'ils n'avaient la moidre affinité avec la Force. Chaque fois, qu'il émergeait ainsi, il avait l'impression de sortir d'un bain plaisant et agréable pour se retrouver dans un environnement bruyant et malsain, ce qui était la nature même de ce lieu.

En franchissant les derniers mètres qui le séparait de la Sénatrice Palpatine, il nota la présence du Comte, et d'un Wookie qui fit ressurgir en lui une lointaine existence.

*Kashyyyk, planète d'adoption, monde de paix et de méditation. J'ai demeuré en ton sein bien plus longtemps que n'importe quelle créature vivante. Qu'es-tu donc devenue ? Vivons nous une époque si grise que même tes enfants sont devenus des politiciens ?*

Le vieux Jedi inclina légèrement la tête en direction des deux sénateurs, qui pouvaient considérer ceci comme un salut bref, ou comme un simple signe indiquant qu'il avait noter leur présence, mais que ceci ne nécessitait pas une plus grande attention. Il se retourna vers Sa Dame :

"Veuillez excuser mon retard, Ma Dame. J'espérai pouvoir trouver l'un de mes confrères afin d'en apprendre un peu plus sur le point de vue du Conseil. Malheureusement, comme celà semble de coûtume en cette triste époque, l'Ordre est en retard. Mais je finirai par m'y faire, comme partout immobilisme et inaction semblent être les maîtres mots de cette ère."

Il se tut dès lors, tentant difficilement de découvrir un sujet quelconque qui éveillerait le moindre intérêt dans la cacophonie ambiante. Comme toujours en ce lieu, chacun parlait pour lui même n'écoutant que l'effet et le rendu du son de sa propre voix, tout en feignant de s'intéresser aux émissions sonores de ses voisins.

Le Comte Dooku était resté impassible au début, admirant la façon dont se défendait sa collègue.
Puis, quand Ralkyysh s’adressa directement a lui, il ne put retenir une moue de dégoût :

-« Vous êtes fort peut galant, et insolent de surcroît, Sénateur. Je me doutais bien que les Wookie étaient des animaux qui n’avaient jamais embrassé la civilisation, mais à ce point…c’est déroutant ! La Sénatrice et moi ne somment point venus en ses lieux pour converser avec le dernier roturier venu, et encore moins pour écouter ses bassesses a foison et futilités en tout genre. »

Le Comte fit un geste de la main, et deux droïdes vinrent se positionner à ses cotés.
Il s’adressa alors à son alliée :

« Je crois que le moment est venu de laisser cet importun, et j’espère que nous n’aurons plus jamais l’occasion d’entendre ses turpitudes et ignominies. Ma chère Palpatine, vous êtes une femme intelligente et fine d’esprit ; et ainsi vous adresser à cette créature repoussante est plutôt rabaissant. Venez, madame, je crois qu’une de vos connaissances est ici. »

Dooku fit un grand sourire complice a la Sénatrice et, en poussant quelques confrères pour rendre l’endroit plus spacieux et plaisant a Egeria, se rétracta au moment où Jolee Bindo fit son entrée, pour ainsi laisser les deux personnages converser a leur guise.

» SESSION EXTRAORDINAIRE